Tableau de bord de l'économie française (2022)

TABLEAU DE BORD DE L’ÉCONOMIE FRANCAISE (2022)

  • INFLATION

« Alors que les fluctuations de l'indice des prix à la consommation, principale mesure de l'inflation, étaient relativement faibles d'une année sur l'autre jusqu'en 2021, les prix à la consommation accélèrent nettement en 2022 en moyenne annuelle. L'inflation annuelle s'élève ainsi à +5,2 % après +1,6  % en 2021 et +0,5  % en 2020.

De 2002 à 2021, l’inflation n’a dépassé le seuil de 2,0 %, en moyenne sur une année, qu’à cinq reprises (2003, 2004, 2008 et 2011), avec des causes extérieures en général bien identifiées, telles que les variations des conditions climatiques (produits alimentaires frais, en 2003, 2004 et 2008), l’environnement géopolitique (produits pétroliers, en 2008 et 2011) ou des décisions de santé publique (tabac). Par ailleurs, l’inflation a quasiment stagné en 2009, 2015 et 2016, avec à chaque fois un effet prépondérant du repli des cours internationaux de matières premières, notamment du pétrole. Depuis mi-2021, l’inflation a fortement augmenté. »

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  • CONSOMMATION ET ÉQUIPEMENT DES MÉNAGES

« Depuis 60 ans, les ménages français consomment un peu plus chaque année si bien qu’aujourd’hui le volume annuel de leurs dépenses de consommation est 4,4 fois plus élevé qu’en 1961. Cette progression globale recouvre de profonds changements entre les différents postes de consommation : les parts réservées à l’alimentation et à l’habillement se sont réduites au profit notamment des transports et du logement. Ce dernier est aujourd’hui le principal poste de dépenses des ménages (32,7 % en 2021). En 2021, la dépense de consommation finale des ménages chute de 7,1 % en volume en raison de la crise sanitaire. La chute de la consommation en volume est particulièrement forte pour les dépenses en hébergement et restauration, en transports et en loisirs et culture.

En 60 ans, les volumes de consommation de biens durables ont augmenté en moyenne de 5 % par an : tirés par la motorisation des ménages et l’équipement des foyers, ils ont augmenté en moyenne de 6 % par an entre 1961 et 1991. Depuis 1991, ce rythme de croissance est moins soutenu (+ 3 % par an) mais reste supérieur à celui de la consommation de services (+ 2 % par an).

Les dépenses liées aux technologies, contenus et supports de l’information (TCSI) ont été multipliées par 6,7 en volume depuis 1990. Le rythme de croissance a été particulièrement élevé entre 2000 et 2010, porté par la diffusion massive des biens électroniques (ordinateurs, téléphones portables) et des services de télécommunication associés. En 2021, plus de 8 ménages sur 10 sont équipés d’un micro-ordinateur. Les formes de vente évoluent également : en 2021, 69 % des individus de 15 ans ou plus ont réalisé un achat sur internet au cours des 12 derniers mois contre 48 % dix ans plus tôt. »

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  • ÉCONOMIE GÉNÉRALE

« En 2021, le produit intérieur brut (PIB) progresse de 6,8 % en volume après – 7,8 % en 2020. Ce rebond franc n’est toutefois pas complet, tout comme l’amélioration de la situation sanitaire à laquelle il est largement lié. Ainsi, en moyenne sur l’année 2021, le PIB est 1,5 % inférieur à son niveau moyen en 2019.En 2021, les services principalement marchands représentent 57 % de la valeur ajoutée. La valeur ajoutée industrielle ne représente plus que 13 % de la valeur ajoutée totale attestant de la tertiarisation de l’économie engagée depuis plusieurs décennies. En moyenne annuelle, les prix à la consommation accélèrent nettement en 2022. L’inflation annuelle s'élève ainsi à + 5,2 %, après + 1,6 % en 2021 et + 0,5 % en 2020.En 2021, le pouvoir d’achat du revenu disponible augmente de 2,3 %. Cette évolution, mesurée sur l’ensemble des ménages, inclut l’effet de la croissance de la population. Ramené au niveau individuel, le pouvoir d’achat par unité de consommation augmente de 1,9 %. Le taux d'épargne atteint 18,7 % du revenu disponible brut. Le taux de marge des sociétés non financières qui était relativement stable depuis le début des années 1990 a fléchi à la suite de la récession de 2008 mais s’est redressé depuis. En 2019, le taux de marge a été artificiellement majoré par le chevauchement de la dernière année du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) et de son remplacement par un allégement de cotisations sociales. En 2020, le taux de marge s’est maintenu en période de crise sanitaire en lien avec les dispositifs de soutien à l’économie. En 2021, le taux

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  • COMMERCE EXTÉRIEUR

« En cinquante ans, l’interdépendance croissante des économies s’est traduite par une augmentation de la part des échanges extérieurs dans le produit intérieur brut (PIB). La part des exportations comme des importations de biens et services a plus que doublé en France entre 1968 et 2021, passant de 14 % à environ 29 % du PIB. Si importations et exportations ont suivi des évolutions globalement similaires, le solde des échanges extérieurs de biens et services a néanmoins connu des périodes excédentaires et déficitaires. En 2021, ce solde s’élève à – 48,6 milliards d'euros ; rapporté au total des échanges, il reste proche de l’équilibre, les exportations couvrant 94 % des importations en 2021.Le commerce extérieur en biens est déficitaire depuis 2004. Il l’est notamment dans les biens énergétiques, la France important la majeure partie de ses hydrocarbures. En 2021, la France dégage un excédent dans les produits alimentaires (dont les boissons alcoolisées) et les matériels de transports. Le commerce extérieur en services est lui excédentaire depuis 1988. Cet excédent s’explique principalement par le solde touristique : la France est l’une des premières destinations touristiques mondiales et les dépenses des non-résidents en France sont supérieures à celles des résidents français à l’étranger. Les principaux partenaires commerciaux de la France sont l'Allemagne et ses autres voisins européens, les États-Unis et la Chine. En 2021, les investissements directs se soldent par une entrée nette de capitaux, le flux des investissements étrangers en France (22,8 milliards d'euros) étant supérieur à celui des français à l’étranger (13,1 milliards d'euros). »

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  • REVENUS – NIVEAUX DE VIE – POUVOIR D’ACHAT

« En 2019, en France métropolitaine, le niveau de vie médian de la population s’élève à 22 040 euros annuels. Il correspond à un revenu disponible de 1 837 euros par mois pour une personne seule et de 3 857 euros par mois pour un couple avec deux enfants de moins de 14 ans. Les 10 % de personnes les plus modestes ont un niveau de vie inférieur à 11 660 euros. Les 10 % les plus aisées ont un niveau de vie au moins 3,4 fois supérieur, au-delà de 39 930 euros. L’indice de Gini, indicateur d'inégalités de niveaux de vie, diminue en 2019 (0,289), après avoir fortement augmenté en 2018. Il retrouve son niveau de 2017.En 2019, le niveau de vie médian des salariés est près de 60 % supérieur à celui des chômeurs (24 410 euros contre 15 310 euros). Les retraités ont un niveau de vie médian bien plus proche de celui des salariés (22 380 euros) : même si les retraites sont en moyenne plus faibles que les salaires, des revenus du patrimoine plus élevés compensent en partie cet écart. De plus, le nombre d’unités de consommation des ménages retraités est inférieur à celui des ménages actifs. Les niveaux de vie diffèrent aussi selon la configuration familiale. Ne bénéficiant des revenus d’activité ou de remplacement que d’un seul parent, les familles monoparentales disposent du niveau de vie médian le plus faible (16 030 euros). Il est bien plus élevé pour les couples sans enfant (27 710 euros). La composition de leur revenu disponible varie également : les prestations sociales représentent en moyenne plus de 20 % du revenu disponible des familles monoparentales et près de 7 % de celui des couples avec enfants. En 2021, le pouvoir d’achat du revenu disponible augmente de 2,3 %. Cette évolution, mesurée sur l’ensemble des ménages, inclut l’effet de la croissance de la population. Ramené au niveau individuel, le pouvoir d’achat par unité de consommation augmente de 1,9 %. »

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  • PAUVRETÉ – PRÉCARITÉ

« En 2019, 9,2 millions de personnes vivent avec un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté monétaire, soit 1 102 euros par mois. Ce seuil correspond à un revenu disponible de 1 102 euros pour une personne seule et de 2 314 euros pour un couple avec deux enfants de moins de 14 ans. Le taux de pauvreté s’établit à 14,6 % en 2019. Il diminue de 0,2 point par rapport à 2018, après une période de stabilisation entre 2014 et 2017. La diminution du taux de pauvreté en 2019 intervient dans un contexte de nette baisse du taux de chômage. Les retraités sont sous-représentés parmi les premiers déciles de niveau de vie. Leur taux de pauvreté reste ainsi très inférieur à celui de l’ensemble de la population en 2019 (9,5 %). A contrario, le taux de pauvreté des chômeurs est bien plus élevé ; il est plus de cinq fois supérieur à celui des actifs occupés salariés (38,9 % contre 6,8 %). Le taux de pauvreté des enfants de moins de 18 ans est également très élevé, à 20,2 % en 2019.La situation au regard de la pauvreté monétaire est en effet très contrastée selon la composition familiale. En 2019, la pauvreté monétaire touche 7,2 % des personnes vivant en couple sans enfant et dont la personne de référence du ménage a moins de 65 ans, mais près d'un tiers des personnes vivant au sein d’une famille monoparentale (32,8 %). »

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  • EMPLOI ET POPULATION ACTIVE

« En 2022, en France, 73,6 % des personnes âgées de 15 à 64 ans sont actives, c’est-à-dire en emploi ou au chômage. Ce taux d’activité moyen diffère selon l’âge : 42,2 % pour les 15 à 24 ans ; 88,3 % pour les 25 à 49 ans et 69,7 % chez les 50 à 64 ans. Le taux d’activité des jeunes a baissé depuis 1975, en lien avec l’allongement de la durée des études. Celui des seniors (50 à 64 ans) s’est redressé depuis le milieu des années 90, sous l’effet du recul de l’âge de départ à la retraite. En 45 ans, le taux d’activité des femmes s’est rapproché de celui des hommes. Les fluctuations du taux d’activité sont liées à celles du taux d’emploi : 34,9 % des jeunes sont en emploi en 2022 contre 53,8 % en 1975. À l’inverse, le taux d’emploi des seniors et celui des femmes ont progressé. Fin 2021, 29,9 millions de personnes occupent un emploi. En cette année marquée par la reprise de l’activité économique, avec la fin des restrictions d’activité liées à la crise sanitaire, l’emploi a augmenté de 1 115 000 par rapport à fin 2020, soit + 3,9 %. L’emploi salarié privé, et, en son sein, le secteur tertiaire marchand, sont les principales composantes des fluctuations d’ensemble. La grande majorité des personnes en emploi sont salariées (86,9 % en 2022) avec un contrat à durée indéterminée ou fonctionnaire (72,4 % des personnes en emploi). La composition par statut d’emploi, type de contrat ou catégorie socioprofessionnelle diffère selon l’âge. Parmi les jeunes en emploi il y a bien plus de contrat en alternance (28,1 %) et ils sont plus souvent en intérim (4,9 %) ou en contrat à durée déterminée (19,8 %) que leurs aînés. Ils occupent majoritairement des postes d’employés (38,4 %) ou d’ouvriers (27,7 %) ; à l’opposé les seniors sont plus souvent artisans, commerçants ou chefs d’entreprise (8,8 %) ou agriculteurs (2,7 %) que les moins de 50 ans. »

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  • CHÔMAGE

« Au dernier trimestre 2022, en France (hors Mayotte), le taux de chômage atteint 7,2 % de la population active. Sa baisse s’est accentuée début et fin 2020 : du fait des deux confinements généralisés de la population, nombre de personnes sans emploi n’ont pas recherché d’emploi et ne peuvent être considérées comme au chômage au sens du Bureau international du travail (BIT). Depuis 2009, le taux de chômage des hommes est très proche de celui des femmes. Avant la crise économique de 2008-2009, il lui était nettement inférieur. Le taux de chômage des jeunes atteint 17,3 % en 2022 chez les 15-24 ans, contre 6,6 % chez les 25-49 ans et 5,2 % chez les 50 ans ou plus.

Le taux de chômage est calculé au sein des seuls actifs ; or, avant 25 ans, la plupart des jeunes sont encore en études et peu sont donc actifs. Le taux de chômage des jeunes est aussi plus sensible aux retournements conjoncturels. En 2022, le taux de chômage atteint 13,2 % pour les actifs ayant au plus le brevet des collèges, contre 4,7 % pour ceux diplômés du supérieur. Il se situe à un niveau intermédiaire pour les titulaires d’un BEP ou CAP ou du baccalauréat. Pour tous les niveaux de diplômes, plus le temps depuis la sortie de formation initiale est grand plus le taux de chômage est bas. Le taux de chômage est très hétérogène selon les catégories socioprofessionnelles : en 2021, celui des ouvriers est 3 fois supérieur à celui des cadres. En moyenne en 2022, 2,2 millions de personnes sont au chômage et 1,9 millions souhaitent travailler, sans pour autant être au chômage au sens du BIT. Elles forment le « halo » autour du chômage. »

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  • SALAIRES ET REVENUS D’ACTIVITÉ

« En France, le montant horaire brut du salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic) est de 10,85 euros en 2022. Depuis 1990, il a progressé de 143 %, environ deux fois plus vite que les prix. En 2020, le salaire mensuel moyen en équivalent temps plein (EQTP) dans le secteur privé est de 2 520 euros, nets de cotisations et contributions sociales. En euros constants, c’est-à-dire corrigé de l’inflation, il a augmenté en moyenne de 1,4 % par an depuis 2015. Aux extrémités de l’échelle, un salarié du privé sur dix perçoit moins de 1 340 euros par mois et un sur dix plus de 4 030 euros. Le salaire des femmes est inférieur de 14,8 % en moyenne à celui des hommes. Dans la fonction publique, tous statuts confondus, un salarié gagne en moyenne 2 380 euros nets par mois en EQTP en 2020.

Les salaires ont progressé de 0,4 % en moyenne par an depuis 2015, en euros constants. En 2020, hors agriculture, les non-salariés classiques (micro-entrepreneurs exclus) retirent en moyenne 3 620 euros par mois de leur activité non salariée. Cette moyenne recouvre de fortes disparités selon la nature de l’activité exercée. En France, le coût horaire du travail a progressé modérément au milieu de la décennie 2010 du fait de mesures d’allègement, et est redevenu plus dynamique depuis 2018. Il a augmenté nettement début 2020 sous l'effet du recours massif au chômage partiel durant la crise sanitaire. Au printemps 2021, il a diminué par contrecoup, avec la levée progressive des restrictions sanitaires et le moindre recours au chômage partiel. Au quatrième trimestre 2022, il augmente (+ 4,7 % par rapport au quatrième trimestre 2021). »

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  • ENVIRONNEMENT

« En 2019, la dépense nationale en faveur de la protection de l'environnement s'élève à 54,3 milliards d'euros (Md€). Elle est dédiée à la protection de l'air, de la biodiversité et des paysages, la collecte et traitement des déchets, la protection et dépollution des sols et des eaux, la lutte contre le bruit et d'autres activités de protection de l'environnement (frais de fonctionnement de l'administration publique et des opérateurs chargés des questions environnementales notamment). Les entreprises sont les principaux financeurs des dépenses de protection de l'environnement (22,6 Md€, soit 42 %), devant les administrations publiques – État et ses ministères, collectivités locales, organismes publics (16,6 Md€, soit 31 %) – et les ménages (14,2 Md€, soit 26 %). Depuis le début des années 2000, la qualité de l'air extérieur et des cours d'eau s'améliore, notamment grâce à la baisse des rejets de polluants dans l'atmosphère et à l'amélioration des performances des stations d'épuration. Ainsi, la concentration dans l'air des particules fines de diamètre inférieur à 10 μm a baissé de 44 % entre 2000 et 2020 et la concentration en orthophosphates dans les cours d'eau d'environ 49 %. De même, la production de déchets diminue (343 millions de tonnes en 2018 contre 408 millions de tonnes en 2004) et leur recyclage monte en puissance. Malgré les progrès technologiques et le développement de l'économie circulaire, les besoins de la France en ressources naturelles peinent à diminuer : depuis la fin des années 2000, l'empreinte matières reste stable autour de 13 tonnes par habitant. Le recours aux énergies renouvelables progresse (19,1 % de la consommation finale brute d'énergie en 2020, soit 6 points de plus qu’en 2010) mais reste en deçà des objectifs fixés à la France par l'Union européenne (UE) à l’horizon 2020 (23 %). La fragmentation des paysages, par l'artificialisation des sols et les pratiques culturales, contribue fortement à l'érosion de la biodiversité. Sur la période 1989-2021, l'abondance des oiseaux des milieux agricoles est en déclin de 46 % en France métropolitaine. Enfin, viennent s'ajouter à cela les effets du changement climatique (augmentation de la température moyenne, modification des précipitations). »

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  • DÉVELOPPEMENT DURABLE

« Outre la croissance du produit intérieur brut (PIB), la performance de la France s’apprécie avec des indicateurs complémentaires qui éclairent la préparation de l'avenir, la cohésion sociale et la qualité de vie. Depuis 2005, la croissance économique par habitant a été plus modérée pour la France que pour l’ensemble de l’Union européenne. Toutefois, le taux d’emploi des 15-64 ans continue d’augmenter pour atteindre 67,2 % en 2021, son plus haut niveau depuis 30 ans. Dans le même temps, le poids de la dette publique notifiée a presque doublé pour atteindre 112,8 % fin 2021. La part des dépenses de recherche dans le PIB, à 2,2 %, reste significativement inférieure à l'objectif des 3 % fixé par la stratégie « Europe 2020 ». Pour ce qui est du bien-être et de la cohésion sociale, les indicateurs font ressortir un diagnostic contrasté. Le taux de pauvreté en conditions de vie stagne, à 13,1 % en 2020. Après avoir diminué en 2013, les inégalités de revenu sont quasiment stables depuis. Au-delà de faibles fluctuations annuelles, l'espérance de vie en bonne santé croît légèrement sur longue période. Le taux de sorties précoces du système scolaire a fortement baissé pour atteindre 7,8 % en 2021. En matière de satisfaction dans la vie, la France se situe au-dessous des pays nordiques, mais au-dessus des pays méditerranéens. Quant à la protection environnementale, le bilan est nuancé. L'empreinte carbone s'élève à 8,9 tonnes équivalent CO₂ par personne en 2021, un niveau inférieur à celui de 1995. Alors que les émissions de gaz à effet de serre sur le sol national baissent globalement, les émissions associées aux importations augmentent fortement. En 2018, les espaces artificialisés occupent 9,0 % du territoire et leur expansion est plus rapide que celle de la population. »

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  • ÉDUCATION – FORMATION – COMPÉTENCES

« À la rentrée 2021, près de 16 millions d’élèves et d’étudiants sont scolarisés en France. Les effectifs d’élèves dans le premier et le second degrés sont plutôt stables depuis les années 1980. En revanche, la population des étudiants a plus que doublé, atteignant près de 3,0 millions en 2021. Sur la même période, les effectifs d’apprentis ont globalement augmenté, ils sont neuf fois plus nombreux dans l’enseignement supérieur en 2021 qu’en 2000.La dépense intérieure d’éducation en euros constants augmente depuis les années 1980 mais représente une part globalement stable du produit intérieur brut (PIB) : 6,8 % en 2021. La dépense moyenne par élève, étudiant (y compris apprenti) augmente dans tous les niveaux d’enseignement entre 1980 et 2010. Par la suite, l’effort porte essentiellement sur le premier degré pour atteindre une dépense moyenne par écolier de 7 440 euros en 2021.La proportion de bacheliers dans une génération est de 82,8 % en 2021, elle a augmenté de 20 points depuis le début des années 2000. Cette forte progression résulte de la croissance de la voie générale et de l’important essor de la voie professionnelle. La poursuite d’études dans l’enseignement supérieur concerne la quasi-totalité (93,7 %) des bacheliers de la voie générale, 79,7 % de ceux de la voie technologique et 46,0 % de ceux de la voie professionnelle. En 2020, près de 212 000 diplômes de licence et près de 212 000 diplômes de BTS-DUT ont été délivrés, ainsi qu’environ 150 000 diplômes de master et doctorat et 95 000 diplômes d’écoles d’ingénieur ou de commerce. »

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  • LOGEMENT

« En 2022, 81,9 % des logements en France hors Mayotte sont des résidences principales, 9,8 % des résidences secondaires ou des logements occasionnels et 8,3 % des logements vacants. L’habitat individuel représente 55,3 % des logements. Ce type d’habitat est majoritaire parmi les résidences principales comme parmi les résidences secondaires. En 2022, 57,4 % des ménages sont propriétaires de leur résidence principale, et un peu plus d’un tiers d’entre eux doivent encore rembourser des emprunts liés à l’acquisition de ce logement. 40,1 % des ménages sont locataires de leur résidence principale. Les ménages propriétaires de leur logement sont plus souvent des ménages de deux, trois ou quatre personnes, à l’inverse des ménages locataires qui sont dans presque un cas sur deux des personnes seules. En 2020, 6,8 % des occupants des résidences principales n'ont pas les moyens financiers pour maintenir leur logement à bonne température, contre 7,2 % sept ans auparavant. La part des dépenses de logement dans le revenu des ménages (ou taux d’effort en logement) a quant à elle crû de 1,6 point entre 2006 et 2013, et plus particulièrement pour les locataires. L’évolution des loyers est portée par les revalorisations pour les locataires en place : après une période de forte hausse à la fin des années 80, la hausse des loyers s’est atténuée jusqu’à atteindre une évolution très faible depuis 2015. Les prix des logements, essentiellement portés par les logements anciens, ont quant à eux évolué de manière beaucoup plus dynamique, malgré une période de baisse en 2009. »

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  • ÉGALITÉ FEMMES-HOMMES

« En 2022, l’espérance de vie à la naissance des femmes est de 85,2 ans : c’est 5,9 ans de plus que les hommes. En 2022, les femmes âgées de 25 à 64 ans sont plus diplômées que les hommes : 63,5 % d'entre elles ont au moins le baccalauréat, soit 6,8 points de plus que leurs homologues masculins. 28,8 % des femmes sont titulaires d'un diplôme de niveau Bac + 3 ou supérieur, contre 25,3 % des hommes. Le taux d'activité des femmes âgées de 15 à 64 ans s'élève à 70,7 % en 2022 ; il est inférieur de 5,9 points à celui des hommes. En 45 ans, l'écart de taux d'activité entre les femmes et les hommes s'est considérablement réduit : il était de près de 29,4 points en 1975. Le taux d'activité des femmes a augmenté de 16,2 points entre 1975 et 2022, tandis que celui des hommes a diminué de 7,3 points. Le taux de chômage des femmes atteint 7,1 % en 2022, un taux quasi identique à celui des hommes (7,5 %). L’écart existant en défaveur des femmes depuis 1975 s’est inversé en 2012, le taux de chômage des hommes ayant davantage augmenté après la crise économique de 2008.En 2022, 40,1 % des femmes en emploi occupent des postes d’employés, contre 12,4 % des hommes. Ces derniers sont quant à eux plus souvent ouvriers (29,3 % contre 8,1 %). La part des cadres est plus élevée chez les hommes (24,3 %) que chez les femmes (18,9 %). Les femmes sont 26,5 % à travailler à temps partiel : c’est 3,2 fois plus que les hommes. Les différences de salaires entre les femmes et les hommes se réduisent depuis 2010. En 2020, les femmes ont toutefois un salaire en équivalent temps plein qui reste inférieur de 14,8 % à celui des hommes. L'écart de salaire reste le plus élevé chez les cadres (16,4 % en défaveur des femmes), même s'il s'est réduit de près de 6 points depuis 2010. »

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https://www.insee.fr/fr/outil-interactif/5367857/, 2022

Mise à jour : mai 2023